Une contre-fête du graphisme en Bretagne ?

Publié le : 20 janvier 2014

Du 8 janvier au 18 février 2014, c’est la fête du graphisme : à Paris mais aussi dans toute la… Ah ben non, juste à Paris en fait. Son affiche a déjà fait couler quelques litres d’encre puisque elle est simplement illustrée d’une silhouette que Jean-Paul Goude a imaginée en 1981. Un parti pris discutable quand on lit la profession de foi des organisateurs (une société privée, jdcjdr)… À Breizhtorm, on ne s’est pas sentis invités à la fête, ni concernés par cette communication… Mais plutôt que de s’en plaindre, on a imaginé quelques pistes pour une contre-fête du graphisme. Vous viendez ma bande ?

En Bretagne !

Parce que la Bretagne c’est mieux ? Non, juste parce c’est là que se trouvent notre réseau, les talents qu’on suit et ceux avec qui on travaille. C’est donc en Bretagne que nous serions les plus efficaces à collaborer à une fête du graphisme. Il y aurait les Brestois, les Rennais, les Briochins, les Vannetais et… Les Nantais bien sûr !

Le graphisme, c’est « créer, choisir et utiliser des éléments graphiques pour élaborer un objet de communication et de culture ». Ca tombe bien, autour de nous, on a quelques typographes, graphistes (Julien Poirier : http://www.vegazvegaz.com/, PA La Beubar : http://labeubar.com/, Jérémy Hervo : www.jeremyhervo.com), illustrateurs (Arnaud Obozil : http://arnaud-o.deviantart.com/gallery/, Hélène Couvidou : www.grinette.com), web designers, peintres, artistes (Mioshe : www.mioshe.fr), maçons… À Rennes, on a même des demi-pixels !

L’idée, ce serait d’être présent dans plein de lieux différents pour toucher un maximum de personnes, notamment dans la rue, mais aussi dans des endroits incongrus où se niche le graphisme : un bureau, une boulangerie, un métro… Que la fête du graphisme soit une occasion d’échanger et qu’elle touche aussi les néophytes et leur propre créativité. Ouais, carrément. On pourrait imaginer des performances live dans des lieux de passages, avec une participation du grand public. Créer un peu d’émerveillement à la façon du piano disponible dans une gare…

Il y a 7 ans, nous avions fêté l’anniversaire de feu Magik Studio sur le thème de la magie : une expo (dans un bar, pour la proximité et surtout pour la bière), les œuvres d’artistes à la vision et aux techniques variées, des invités du métier ou non et… Un magicien close-up qui faisait le lien entre tout ça. C’était drôlement bien. On pourrait faire des choses comme ça, en grand ?

Si nous partageons l’idée du « graphisme démocratique » défendu par la fête parisienne, on a carrément le « graphisme convivial » en province…

 

 

Ne pas jeter la fête du graphisme avec l’eau du bain

Dans l’idée, on aime le concept des « rencontres professionnelles du graphisme » mais concrètement on émet un doute sur leur impact… Par exemple, « l’excellence de la commande » nous paraît un thème un peu élitiste… 2013 a eu son lot de débats sur le peu de considération que le métier de graphiste suscitait… Commençons par le commencement et demandons-nous plutôt comment faire vivre une « culture du graphisme »… Vous en pensez quoi ?

On se dit qu’il faudrait absolument organiser quelques tables rondes pour voir ce qu’on peut faire et comment on peut échanger efficacement et sincèrement (= avec de la bière) sur les bonnes pratiques du métier et des échanges avec les clients. Pourquoi pas sous forme de jeux de rôles ? À Rennes, on pourrait aussi recueillir les souvenirs des habitants autour des affiches des Transmusicales… Et brainstormer, évidemment.

Est-ce que nous aimons aussi les belles expos bien scénographiées ? Mais oui !

Et nous ne sommes pas contre l’idée de nous déplacer pour y assister, bien au contraire (en plus ça nous fait toujours marrer les Bretons qui montent à Paris et twittent pour le signaler, comme si on était au 19è siècle. On le fait aussi, hein, mais quand même).

Nous avons d’ailleurs repéré quelques trucs bien tentants :

 

En 2014, le Centre national des arts plastiques (Cnap) fête aussi le graphisme avec le 20e anniversaire de la revue « Graphisme en France » . On imagine donc qu’à la fin de l’année, tous les Français sauront ce qu’est le graphisme et que la planète entière reconnaîtra nos compétences nationales dans le domaine… Waow, ça va être dément.

Ou alors… La fête aura eu lieu entre gens du métier, les échanges seront limités et nous verrons toujours autant de Tumblr et d’articles sur « Les 10 phrases trop nulles des clients trop bêtes que nous les graphistes on les déteste ». Sauf à Paris bien sûr !

Et vous ? Vous la rêvez comment votre fête du graphisme?

Il y avait
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